Depuis plus d’une dizaine d’années, mes travaux s’inscrivent dans une démarche de recherche finalisée visant l’amélioration des connaissances nécessaires à la gestion des ravageurs qui se développent dans les systèmes agroforestiers tropicaux à base de caféiers et de cacaoyers en Afrique Centrale et en Amérique Latine. Face à la complexité de ces systèmes, j’ai construit une approche holistique intégrant différentes échelles spatiales (de l’arbre à la parcelle au paysage) et différents niveaux trophiques (prédateurs-proies-plantes), reposant sur l’observation et l’expérimentation in situ pour mieux comprendre la dynamique des populations de ces ravageurs. Les démarches et méthodes que j’ai développées tout au long de mon parcours tiennent compte des spécificités des espèces étudiées, des connaissances disponibles et des problèmes rencontrés par les producteurs. Mes travaux sur les insectes ravageurs, se situent à l’interface entre écologie des populations et des communautés et reposent sur des collaborations multiples avec des chercheurs et des étudiants en agronomie, en modélisation, en mathématique appliquée et en sciences sociales. Ce positionnement interdisciplinaire est à mon sens indispensable pour répondre de manière pertinente aux questions soulevées en agroécologie, pour proposer des approches innovantes et des fronts de recherche.